ACTUALITÉS

BRIGADE D’INTERVENTION RAPIDE (BRIR)

La Brigade d’Intervention Rapide est une unité de combat tactique placée aux ordres du Chef d’état-major des armées.

(1) Elle est constituée des Formations suivantes :

  • le Bataillon Blindé de Reconnaissance issu de la Réserve Générale (BBR) ;
  • le Bataillon des Troupes Aéroportées (BTAP).
  • le Bataillon Spécial Amphibie (BSA) ;

 (2) L’exécution de ses missions est soumise à l’accord préalable du Président de la République.

BATAILLON BLINDE DE RECONNAISSANCE (BBR)

I. Historique

Depuis l’année d’indépendance, l’arme blindée a connu une évolution importante, tant au niveau de ses matériels, qu’au niveau de sa structure interne.

1960 : Création de l’escadron blindé camerounais et implantation à Dschang.

1962 : Transfert de Dschang à Nkongsamba

1963 : Transfert de Nkongsamba à Douala au camp de la valeur.

Matériels majeurs les AMM8.

  • 1965 : EBC est transformé en EBAT.
  • 1976 : 1ère Acquisition des COMMANDO V150
  • 1985: 2ème acquisition de commando V150 essence
  • 1973 : Naissance du 21°BBR (EBAT > 211° EBR

Cie portée (EDEA) » 213° Escadron Porté)

2001 : décret N° 2001/183 du 25 juillet le 21° BBR service devient  le BBR avec :

  • 01 Escadron de Commandement et de Service   (Services)
  • 01 Escadron   Instruction
  • 01 Escadron Porté
  • 02 Escadrons blindés de Reconnaissance

08/12/13 : Acquisition d’un nouveau matériel 07P 30mm 8X8 et CARA 105 mm 6X6

15/06/2015 par décret PR n°2015/270 portant organisation interne de la brigade d’intervention Rapide(BRIR), le BBR est créé dans la structure actuelle.  

II. missions spécifiques)

1.En opération

Maison mère de la cavalerie camerounaise, le Bataillon Blindé de Reconnaissance forme, prépare au combat les unités embarquées et une pléiade de missions toutes aussi variées les unes que les autres, qu’elles soient de moyenne ou de haute intensité, à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières nationales. De ce fait, le Bataillon participe activement à toutes les opérations de nos forces de défense:                 

OPINT :

Engagé depuis 2014 contre la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun et depuis 2017 contre les terroristes dans les deux régions anglophones, le BBR est intégré respectivement dans les opérations Force Multinationale Mixte, Emergence IV et II, chaque détachement ayant une mission bien précise.                                                

EMERGENCE IV : déployé en contrôle de zone de la ville de Maroua, le détachement BBR arme également des postes avancés tels que SAGME, KOLOFATA et MALTAM avec des missions ponctuelles de bouclage ou d’escorte de convoie en synergie avec les autres forces sur le terrain.

– FMM : le BBR constitue la puissance de feu du secteur opérationnel camerounais. A ce titre, le peloton blindé qui y est déployé appuie les autres forces terrestres dans leur mission d’interdiction de la Nationale N°1 face à l’Est principalement entre Wambaché et Waza. Ce peloton appuie également les forces terrestres lors des offensives en territoire nigérian.

ОРЕХ:

Engagé depuis 2014 dans le cadre le MISCA puis depuis 2015 à la MINUSCA, le BBR participe au maintien de la paix dans le secteur ouest de la République Centrafricaine.

2. Au quotidien

Outre ces missions communes aux unités de combat, le BBR obéit à un commandement double qui lui confère également des missions de maintien de l’ordre renforcé et de surveillance des points sensibles dans la ville de Douala. C’est donc ce double-levier qui fait de cette formation d’élite un pilier du dispositif de défense national.

Dans la ville de Douala : sur ordre du Ministre de la Défense, le BBR contribue activement à la sécurisation des sites SCDP au travers des patrouilles motorisées, la surveillance des points sensibles et la recherche de renseignement prévisionnel dans sa zone d’action baptisée « Zone Bravo ».    

BATAILLON SPECIAL AMPHIBIE

I. Historique

Avant la création du Bataillon Spécial Amphibie il y a eu respectivement :

  • En Janvier 1998: mise sur pied de 02 USAT (Unités Spéciales de l’Armée de Terre) ;
  • En Mai 1998 : intégration de 200 jeunes soldats du contingent 97 (1ère et 2ème USAT) qui ont été évalués le 07 décembre de la même année.
  • En Février 1999 : création du BSA par le décret 99/017 du 01/02/1999 avant la mise sur pied de la 3e USC (Unité Spéciale de Combat) en 2000.

Le BSA est une Formation de réserve générale à vocation interventions de type commando avec PC à Tiko dans la Région du Sud-ouest.

    • Le 21 juillet 2015 : la Brigade d’Intervention Rapide (BRIR) est créée par le décret N° 2001/183 du 21 juillet 2001. Le BSA devient alors une des composantes de la Brigade d’Intervention Rapide (BRIR) dans la structure actuelle le 15/06/2015 par décret PR n°2015/270 portant organisation interne de la BRIR.
    • Le 17 février 2016 : l’Unité Spéciale d’Instruction est créée et devient la forge des valeurs.

II. Des unités :

  • CCT (Compagnie de Commandement et des Transmissions)
  • USI (Unité Spéciale d’Instruction)
  • 1°USC (1°Unité Spéciale de Combat)
  • 2°USC (2°Unité Spéciale de Combat)
  • 3°USC (3°Unité Spéciale de Combat)

III. Missions spécifiques :

Agissant au sein de la BRIR, le BSA en plus des missions traditionnelles des Formations de l’Armée de Terre est appelé à :

  • intervenir sur ordre sur toute l’étendue du territoire et même à l’extérieur sur Terre, Air et Mer ;
  • soutenir La Compagnie Spéciale de Protection de la Sonara (CSPS) en lui fournissant en permanence un élément de réaction rapide ;
  • sécuriser les zones péninsulaires de ses arrières le long de la côte et les points sensibles en mesure de lutter contre l’insécurité maritime
  • Intervenir sur ordre sur toute l’étendue du territoire national
  • intervenir en cas de catastrophes naturelles ;
  • sécuriser le pont sur le Moungo.

Formation ayant l’attention et la sollicitude particulières du Chef d’Etat-major de l’Armée de Terre, elle a été projetée depuis 2009 sur le théâtre des conflits sur la scène internationale notamment en République Centrafricaine pour les missions FOMAC, MISCA, MINUSCA où elle a embelli la vitrine de nos Forces de Défense avec la capture de plusieurs chefs de guerre.

En outre, le BSA agit au sein de la Force Mixte Multinationale à l’extrême-Nord dans le cadre de la lutte contre la secte islamiste BOKO HARAM, avec un détachement de 150 hommes. Elle a d’ailleurs été l’une des pièces maitresses de cette Force lors de sa dernière et décisive offensive dans les forêts de Sambisa.

BATAILLON DES TROUPES AEROPORTEES (BTAP)

L’histoire du Parachutisme Camerounais commence en 1960, avec la première promotion d’élèves officiers d’active de l’Ecole Militaire Interarmées du Cameroun (EMIAC) baptisée «indépendance» qui est entrainée et brevetée parachutiste par des cadres français. En 1965 soit cinq ans après, un corps de parachutistes composé des premiers moniteurs et plieurs formés respectivement à Pau et à Montauban est lancé au sein de l’Armée de Terre, puis suivra en 1966 la création du Centre de Livraison par Air et d’Entrainement au Sol (C.LA.E.S). C’est depuis cette date que le parachutisme devient entièrement camerounais.

La Compagnie Parachutiste (CP) commandée par le Capitaine ABDOULAYE OUMAROU GAROUA voit le jour en 1968. Deux (02) ans plus tard la CLAES et la CP formeront le groupement aéroporté (GAP), qui va devenir les Forces d’Intervention en 1976.

Le Bataillon des Troupes Aéroportées (BTAP) qui remplace les Forces d’Intervention (F.I) est créé le 03 Novembre 1983. Il sera commandé par le Lieutenant-Colonel BOMBACK Guillaume, puis se succèderont les Colonel MENGO Jean Paul, DEMA Joseph, ETOUNDI Blaise, EYENGA Séverin, les Lieutenant-Colonel MVONDO Martin, NDZANA FOUDA Arsène, les Colonels MEZUI 70’O Elie Romance et NSONG Serge Aimé.

L’évolution structurelle s’est accompagnée d’une évolution matérielle. C’est ainsi qu’on est passé pour la mise à terre du personnel en ouverture automatique, du TAP661-12 au 696-29H dorsaux français en passant par le Tsabar de fabrication israélienne. Ces derniers étaient respectivement couplés aux parachutes de secours TAP 501 et TAP 511. Les gaines EL 32, 33 et 34 servant à transporter le matériel individuel du combattant.

La mise à terre par chute libre quant à elle a connu successivement l’utilisation: du TAP 656, du TAP 687 Papillon, des parachutes type aile américain Spirit, et français Vectra, Atom 35 et Atom legend M. Les équipements de sécurité utilisés étaient les KP3, le cyprès 2, vigil2 et cyprès multifonctions.

Pour le largage, on est passé de l’ARZ à l’UPL (314 L) tous français.

Pour la livraison par air, le bataillon s’est vu doté de différents types de TR 800, AMR 715 ET 716 en ce qui concerne les colis d’accompagnement et pour les colis de charge supérieure d 300Kg. on dénombre les différents G12 et G12 D. Les différents types de gaine : GC 17, GC 23, GC 24 etc… sont aussi associés à cet ensemble matériel.