PROJET EDITORIAL H&F DU SAMEDI 07 JUIN 2025
𝐋𝐀 𝐃𝐈𝐒𝐂𝐈𝐏𝐋𝐈𝐍𝐄 : 𝐅𝐎𝐑𝐂𝐄 𝐏𝐑𝐈𝐍𝐂𝐈𝐏𝐀𝐋𝐄 𝐃𝐄𝐒 đ€đ‘đŒđ„Ìđ„đ’

La discipline est la force principale des ArmĂ©es. Bien plus qu’un simple slogan, cette assertion tĂ©moigne du caractĂšre Ă©minemment vital de la discipline dans le fonctionnement de l’institution militaire. La discipline s’appuie sur les piliers que sont l’autoritĂ© d’abord, entendue comme Ă©tant une responsabilitĂ©, et non pas seulement le droit de commander. L’autoritĂ© qui veut que partout, en tout temps et en toutes circonstances, le chef conçoive, Ă©coute, examine, mette en balance les Ă©lĂ©ments idĂ©ologiques, sociologiques, matĂ©riels et lĂ©gaux, avant de dĂ©cider.

La discipline ensuite, c’est aussi l’obĂ©issance, celle-ci se dĂ©finissant comme Ă©tant le concours actif apportĂ© au supĂ©rieur par son subordonnĂ©. Ici transparaĂźt la notion de conscience et encore de responsabilitĂ©. La discipline consiste enfin Ă  transmettre aux autres, les fondements et incrĂ©ments du mĂ©tier militaire, la cinĂ©tique organique de l’armĂ©e faisant du subordonnĂ© d’aujourd’hui, le supĂ©rieur de demain.

Aussi, et afin que son concours soit vĂ©ritablement actif, le subordonnĂ© a besoin de disposer d’un Ă©quipement technique et cognitif composĂ© de savoir-faire et de savoirs, lui permettant de comprendre les situations et leurs implications, afin d’y apporter les solutions adĂ©quates correspondant Ă  son niveau de responsabilitĂ©. Le subordonnĂ© devrait de mĂȘme avoir une perspective assez vaste de son environnement, perspective qui va lui confĂ©rer la capacitĂ© d’initiative, ainsi que le pouvoir d’anticipation.

Toutes ces aptitudes ne s’acquiĂšrent qu’au travers d’une formation sĂ©rieuse, intensive, Ă©tendue et surtout permanente. D’oĂč l’intĂ©rĂȘt, et mĂȘme l’impĂ©rieux devoir pour celui qui exerce l’autoritĂ©, d’instruire son subordonnĂ©. Sinon, par quel moyen autre que l’instruction peut-on espĂ©rer une collaboration efficace ? Quel autre moyen serait susceptible de susciter l’esprit de cohĂ©sion si nĂ©cessaire Ă  toute action d’ensemble ? Seule l’instruction permet d’inculquer les valeurs morales, citoyennes et humaines aux troupes.

Qui plus est, une instruction respectueuse des canons de la pĂ©dagogie, de par la prĂ©sence physique du chef qu’elle implique d’une part, et les Ă©changes qu’elle autorise d’autre part, contribue substantiellement Ă  Ă©liminer cette espĂšce de distanciation suspicieuse qui tend Ă  s’établir de maniĂšre insidieuse entre les catĂ©gories de personnels, en plus d’exclure les distorsions dans la transmission et l’exĂ©cution des ordres. Un grand chef militaire disait Ă  ce propos, je cite : « La meilleure façon de commander est de se placer non pas au-dessus de ses hommes, mais au milieu d’eux ». Fin de citation.

DĂšs lors qu’ils sont bien outillĂ©s et libĂ©rĂ©s des considĂ©rations corporatistes, chefs et subordonnĂ©s peuvent entiĂšrement se consacrer Ă  la rĂ©ussite de leur mission commune, animĂ©s du mĂȘme esprit d’abnĂ©gation et de fraternitĂ©. Cet esprit sera le facteur dĂ©terminant de la rĂ©ussite, en ce qu’il favorise l’exercice d’une autoritĂ© non pas de coercition, mais une autoritĂ© qui emporte l’adhĂ©sion, l’obĂ©issance devenant spontanĂ©e, car dĂ©sirĂ©e.

La troupe Ă©tant Ă  l’image de son chef, l’on en dĂ©duit que le chef qui rĂ©ussit, est celui-lĂ  qui instruit d’abord, ordonne ensuite, et enfin contrĂŽle. /-

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