LE MOIS DU VIH AU MINISTERE DE LA DEFENSE : PAR LE LIEUTENANT-COLONEL TOUNOUGA STEPHANE, POINT FOCAL VIH AU MINDEF.
Direction de la Santé Militaire
  1. la communication, la sensibilisation et le dépistage. Pour ce mois de novembre, l’activité majeure s’articule autour de la communication. Pour ce faire, nous vous proposons cet article. En matière de santé publique, la santé militaire est un acteur majeur dans la lutte contre le VIH/SIDA. Il est question pour nous de vous faire un zoom de la lutte contre le VIH dans les forces de défense et de sécurité.

    La mission principale de la santé militaire se résume  au soutien sanitaire des forces en temps de paix et en temps de crise. Son action s’étend également à l’effort de santé publique dans le cadre de la contribution au développement de la nation. C’est sous ce double prisme que le VIH/SIDA fait l’objet d’une préoccupation permanente par la hiérarchie militaire. Nous ne saurons parler du VIH/SIDA sans faire connaitre à nos auditeurs de quoi il s’agit exactement. Il faut donc pour ce faire rappeler que l’acronyme VIH  signifie Virus de l’Immunodéficience Humaine. L’acronyme SIDA quant à lui signifie Syndrome Immunodéficitaire Acquis. Le SIDA constitue donc le stade final de l’infection à VIH au cours duquel, la personne infectée présente des affections opportunistes, un bilan biologique perturbé, un nombre de virus élevé dans le sang et une immunodépression sévère. La santé militaire dans la lutte contre cette pandémie, s’est doté d’un point focal VIH à la Direction de Santé Militaire, preuve s’il en était encore besoin que le haut commandement reste donc engagé dans l’éducation et la prévention contre cette pandémie dont l’impact potentiel sur la sécurité et le développement reste indéniable.

    La communication pour ce mois dédié au SIDA reste donc importante, à l’effet de sensibiliser sur les comportements stigmatisant, car le VIH n’est pas contagieux par le contact humain de tous les jours. Les modes de transmission possibles sont notamment : la voie sexuelle par des rapports non protégés avec une personne infectée, la voie sanguine par des objets souillés ou par transfusion de sang infecté et de la mère à l’enfant. Un autre volet communicationnel de cette initiative en ce mois du VIH est de faire comprendre aux personnels des forces de défense et de sécurité infectés, qu’ils peuvent atteindre les objectifs de leur vie et mener une existence normale. Il s’agit donc pour ce faire de vivre positivement avec le VIH. Il est question de vivre de façon responsable bien qu’étant infecté. Ceci passe par une alimentation équilibrée, une pratique permanente du sport, lutter contre le stress, entretenir des relations sexuelles à moindre risque, un suivi médical à travers la prise des antirétroviraux qui diminuent la quantité de virus dans l’organisme.

    Au demeurant, de tout ce qui précède, force est de constater que la lutte contre le VIH/SIDA dans les armées est une réalité. La santé militaire est représentée dans toutes les réunions de l’organisation de plans de développement sanitaire du Ministère de Santé Publique à l’instar de celles ayant trait à la lutte contre le VIH/SIDA et notamment, aux actions à mener en prélude à la journée mondiale du SIDA le 01er décembre. La communication visant à sensibiliser et éduquer les personnels sur cette pandémie sera l’axe majeur des activités liées à cette journée.

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